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Preux-Chevalier
18 juin 2006

Vestiges de vers, tristesse de rimes

Je manque d'inspiration ce soir... il faut dire que la nuit m'enlace. Je ressors donc sans vergogne quelques vers issus de mon âme torturée en cette soirée du 22 mai 2005.

De toutes mes amies
Tu étais la plus belle.
Jamais, de toute une vie,
Je n'ai autant pleuré,
Que lorsque j'ai su
Que tu me haïssais
Au point de me punir
Parce que je t'ai aimée...

J'ai trouvé par hasard ces quelques rimes sur un vieux papier jauni et gras (qui a peut-être contenu un sandwiche-frites qui sait?) mais je ne sais pas qui est en l'auteur. Attendez un peu... Il me semble que j'ai d'autres reliques de rimes dans un coin. Ah, ça y est je les ai retrouvées!
Inscrites sur un bristol quadrillé d'étudiant, je déchiffre ces quelques vers (note additionnelle : j'ai trouvé une date au dos, 1er février 2005 mais ça n'a peut-être aucun rapport) :

Ma peine insurmontable
Me fait penser à toi.
Etais-je si détestable
Que tu veuilles mon renvoi?
Je ne fais que pleurer
Tellement je suis ému
Et mon coeur raviné
Sait qu'il n'aimera plus...

Vu le style et la thématique larmoyante, on pourrait penser qu'il s'agit du même auteur mais cela ferait un peu trop de souffrance pour une seule personne, vous ne pensez pas? Je les trouve plutôt ridicules ces vers. Je préfère de loin la sécheresse épurée d'un Malherbe (1555-1628) lorsqu'il écrit :

Infidèle mémoire,
Pourquoi fais-tu gloire
De me ramentevoir*
Une saison prospère
Que je désespère,
De jamais plus revoir?

*Rappeler à la mémoire.


Agnosco veteris vestigia flammae.
Virgile, Enéide, IV, 23.

Désolé pour les non-latinistes.

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