La vie à fond de train

Je m'aperçois avec stupeur que je n'ai pas été très productif depuis quelques jours. En effet, que dire lorsqu'on n'a pas d'inspiration? Je pourrais déclamer des poésies nullardes à longueur de journée et en tartiner ce blog afin de le remplir... Là n'est pas mon but. J'écris lorsque j'en ai envie. Le reste n'est que vanité.
Alors quoi? Qu'ai-je à dire ce soir? Pas grand' chose.
Petit résumé :
Abominablement fatigué, éreinté par une semaine de boulot incroyablement stressante, j'ai dormi très longtemps ce samedi, finissant par me lever aux alentours de midi.

A quinze heures, je prenais le métro en direction du Trocadéro pour visiter les stands montés par la SNCF en l'honneur des 25 ans du TGV. Cette manifestation se voulait conviviale et originale mais c'était plutôt un bordel sans nom avec son lot de ringardises et, par ailleurs, la foule était si dense que je n'ai pratiquement rien vu de la fameuse motrice TGV qui était exposée dans l'axe de la tour Eiffel...

Poursuivant sur ma lancée, je fus momentanément arrêté par une belle touriste étrangère et blonde qui voulait que je la prenne (en photo) devant la tour : je pense que le cliché lui plaira car je me suis appliqué. Qu'on ne vienne pas me dire ensuite que les parisiens ne sont pas serviables envers les touristes. En tous les cas j'essaie de relever le niveau.

Dans la seconde partie du Champ-de-Mars, juste devant l'Ecole Militaire, je tombe par hasard sur un attroupement bien coloré et joyeux. Je vois des gens aux styles vestimentaires variés et des gens en fauteuil roulant : il s'agit du Défistival, "une manifestation festive placée sous les couleurs universelles de la fraternité et de la mixité". Je lève les yeux sur une scène où un grand jeune homme pâle au regard bleu vient d'arriver. Je le connais, je l'ai déjà vu quelque part... Il se tient droit, le bras gauche appuyé sur une béquille. Il entame un slam chaleureux et je reconnais la voix de Grand Corps Malade. Ce mec m'a tout l'air d'être un pur gentil, un gars sympa comme le sont ses textes et la foule le lui fait savoir en l'applaudissant avec des cris d'admiration.

Grand Corps Malade

Il est 17h30 lorsque je viens jeter un oeil à l’exposition « Belle île en ciel », organisée à l’occasion du 60ème anniversaire de l'UNESCO*. L'exposition permet d’accomplir un voyage autour de la terre, à partir d’images satellitaires reproduites à l’échelle du millionième. Cette énorme frise, longue de 600 mètres, fait tout le tour du siège parisien de l'UNESCO*.
Je repars en pensant à la fragilité de notre planète et même que ça me laisse songeur : quand arrêterons-nous de tout détruire? Quand cesserons-nous de nous détruire?

19h10 : Je m'engouffre dans un resto des Halles dans lequel je m'empiffre comme un gouffre. Entretemps la pluie s'est mise à tomber. Il pleut fort, très fort. Je sors vers 22h et je suis presque aussitôt trempé. Je ne pense qu'à une chose : rentrer.
Je suis cassé, vanné, fourbu, rompu et je n'ai qu'une seule envie : me mettre au lit et oublier tout ça. Oublier que parfois les souvenirs t'oublient pas. Oublier une amie qui m'a tellement trahi. Se souvenir du bon temps et partir loin d'ici. Mourir un peu, quoi...

* United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization - Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.