Cruel anniversaire

Quelle agréable surprise...

Mais qui se cache donc derrière ce preux chevalier ?

(19 mars 2003)

Elle était si belle que j'en tremblais d'intimidation. Je ne savais pas comment l'aborder. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de prendre un pseudo, afin de pouvoir lui déclarer ma flamme sans révéler ma véritable identité (j'ai par la suite opté pour le tiret entre les 2 mots pour me démarquer des autres internautes). Ce que je vais dire paraîtra ridicule à certains d'entre vous mais tant pis : dans la vie, on croit toujours aimer quelqu'un éternellement, on lui fait le serment de conserver cet amour intact aussi longtemps qu'on vivra mais peu d'entre nous arrivent à respecter cette promesse.
J'ai été fou amoureux. Nul ne peut savoir à quel point.
J'en ai perdu l'appétit, pendant des jours, jusqu'à devenir l'ombre de moi-même. J'ai nourri des espoirs qui étaient entretenus et j'ai donc aimé comme on aime - à la manière antique - en versant de grosses larmes et en pleurant tout seul, maudissant le destin d'avoir mis sur mon chemin une déesse de beauté qui briserait mon coeur.
Jusqu'alors joyeux drille, facétieux et jovial, je devins renfermé, triste et même presque asocial. Je l'aimais comme on aime sur un ton romantique. J'écrivais des poèmes que je n'osais lui lire. Je lisais des poèmes que j'eusse aimé lui écrire. Ce temps était béni : il stimulait l'esprit mais bouleversait mon coeur. Pourtant j'étais heureux de l'avoir rencontrée et je remerciais les cieux qui se reflétaient dans le bleu de ses beaux yeux.

Richesse de sentiments.

C'est avec tristesse, et au bout de quatre années consacrées à cette introspection, que je dois reconnaître que mon plus grand amour était aussi la meilleure amie qu'il m'eût été donné de rencontrer. C'est peut-être pour ça que j'en ai tant souffert. Quatre années ont passé et la blessure demeure. Renforcée par la haine de ceux voulant me faire payer l'outrage d'honnêteté dont j'ai toujours fait preuve et cette singularité d'amour à toute épreuve.

Pas facile d'être un homme quand trop faible est son coeur. Quand je relis ses mails, je me dis quel bonheur. Quelques mots bien tournés et de belles réponses, c'est tout ce qu'il me reste d'un "amour-amitié" qui, jamais autrement n'aurait dû exister.

(Détail d'un banc. Photo Preux-Chevalier, mars 2007)

Comments

[Luka]

Tu es quelqu'un d'émouvant... Je ne connais pas ce blog et n'y reviendrai sans doute jamais, mais au hasard de mes clics sur le net je suis venu à ta rencontre et tu m'as ému... Alors merci !
Je ne serai sans doute plus jamais tout à fait le même grâce à toi ^^.