Des zozos au zoo

Hier soir, mon pote Steve m'avait passé un coup de fil en vue de faire une balade en région parisienne. Oui mais où aller avec ce temps incertain et cette grisaille permanente ? Il fut convenu d'aller faire un tour au Zoo de Vincennes, idée remarquablement originale pour moi puisque je n'y avais pas mis les pieds depuis environ un quart de siècle...
A l'issue d'un repas gastronomique dans un restaurant chinois de Saint-Mandé, nous gagnâmes le zoo sous un ciel gris plombé et quelques gouttes mais dans une atmosphère globalement douce voire agréable.
Première constatation en arrivant au zoo : il ne reste pas beaucoup d'animaux car l'endroit serait, d'après ce que j'ai cru comprendre, promis à la fermeture pour rénovation d'ici la fin de l'année. Il faut dire que l'ensemble des structures à entretenir couvre une surface de 15 hectares et que le béton de certains rochers artificiels s'effrite dangereusement. C'est d'ailleurs pourquoi certaines espèces comme les félins, les pachydermes et les grands singes ont déjà été déménagés et ne sont plus visibles.
Bref, le premier sentiment n'est pas très agréable puisque le parc zoologique semble à moitié vide et étonnamment silencieux. Certes, il reste des animaux mais on est loin du parc de Thoiry. Le prix d'entrée de 5 euros reste malgré tout raisonnable et permet d'admirer quelques spécimens sympathiques notamment les hippopotames, zèbres, babouins, girafes, vautours et flamants roses. J'ai vraiment été très impressionné par l'imposante masse de l'hippo, lequel dévorait nonchalamment une énorme quantité de foin pendant que son compère faisait de l'apnée, n'émergeant que pour jeter un œil torve aux rares visiteurs qui s'approchaient de leur bourbier.
J'ai aussi remarqué quelque chose de très important, même si je m'en doutais déjà : la plupart des espèces animales en voie de disparition avaient toutes le même prédateur, l'homme. C'était encourageant de voir quelques enfants sensibles à ce genre de remarque.

Peut-être n'est-il pas encore trop tard pour sauver la planète...

(Crédits photos : Preux-Chevalier - 2008)