Mélanges

Voilà une fin de semaine comme je les aime. Alors que je regagnais mes pénates vers minuit, au moment où la tour Eiffel revêtait sa robe de diamants, je ne pûs m'empêcher de songer aux merveilleux moments qui se succèdèrent depuis vendredi soir.
Pourquoi expliquer ce qui ne peut l'être? Le fait est que je viens de passer deux agréables et reposantes soirées  pendant lesquelles j'ai vraiment eu le sentiment de m'évader, de me changer les idées et de chasser les pensées négatives qui m'assaillent parfois sans prévenir.
Tout a commencé par une nuit sans lune au détour d'un chemin... Un fantôme trop connu qui s'agitait en moi me fit perdre le fil de mes réflexions. Un ami cher et opportun me servit de cicerone et m'entraîna dans les beaux quartiers pour déguster un plat austère et paradoxalement raffiné, à base de pommes de terre.

Le chemin s'allongea, prenant la forme d'une ombre éclairée par les feux du couchant. Il faisait doux et humide à la fois (de veau). Des cocktails de saveurs - Manhattan, Red Russian, Tapata - s'entrechoquent encore dans mon esprit embrumé par cette douceur inhabituelle (à ce propos, le record de douceur qui datait du 25 novembre 1882 a été pulvérisé samedi matin avec 19.2°C soit 3.3° de plus!!!). Le rêve et la vie se mélangent, le vin et l'ennui me dérangent. Qui suis-je? Ou m'éveillerai-je demain? Des vestiges d'un sommeil lourd sortiront peut-être les éléments d'un retour à l'Amour. Sans carnet je ne suis rien. Un stylo, un crayon pour noter toutes ces pensées, ces phrases étranges lues dans la rue, non loin du palais Brongniart : "l'utilisation des bow-windows entraîne l'ondulation des surfaces". Il faut que je trouve un carnet, il faut que je trouve un cornet, il faut que je trouve un cure-nez. En attendant je me démerde comme je peux : je m'enregistre et, lorsque je m'écoute, ce n'est pas triste.
Bourré? Oui mais de bonnes intentions. Prendre l'air  dimanche s'il fait beau au "Parc". Sinon Paris Villette pour une expo. Bon, je crois qu'il est l'heure d'aller faire dodo.