Tout était lié

Je revis. Ce n'est pas trop tôt. Mon profond malaise (on peut dire "mal-être") serait lié à un stress consécutif à une suractivité ainsi qu'à une grande fatigue intellectuelle (les deux vont de pair). D'un certain côté je trouve cela plutôt rassurant. Au moins, ce ne sont pas de graves problèmes de santé et mes récentes analyses le confirment. J'ai été contraint de prendre des anxiolytiques pour me calmer mais à présent ça va mieux. C'est bien la première fois de ma vie que je prenais des calmants ! Heureusement, j'ai réussi à en éviter la prescription à long terme, préférant soigner ce spleen de manière plus naturelle. Il s'agit simplement de me changer les idées, de minimiser mes responsabilités actuelles et de penser à autre chose. Ce n'est pas facile mais j'y parviens petit à petit. Je ressors le soir. Je bouge. Je suis même retourné en boîte vendredi dernier ! Qui eût cru que le Preux-Chevalier frôlerait la dépression ? A vrai dire, cela irait tellement mieux si j'arrivais à oublier cette femme qui me manque cruellement. Mon simili "dernier contact" fut un échec cuisant. Je n'apprécie guère les allumeuses. Cette conne n'a obtenu que ce qu'elle méritait et c'est tant pis pour elle ! Chaque jour qui passe, je mesure le fossé qui sépare ma princesse belge des autres femmes. Et même si mes amis tentent de me persuader que cette dernière n'était pas une femme "unique", je persiste à penser le contraire. D'une certaine manière, les gens que je cotoie, considèrent que ma passion inextinguible frise le ridicule. En réalité, c'est parce qu'ils sont jaloux de ne pouvoir vivre ni même éprouver un sentiment aussi puissant. Un amour platonique qui, de surcroît, perdure leur semble être tout droit sorti d'un vieux bouquin du 17ème siècle. Un anachronisme en ces temps de tromperies et d'infidélités en tous genres. Si je l'ai hissée au rang des déesses de la beauté, c'est aussi parce qu'elle savait faire preuve d'humilité et de simplicité. Jamais de maquillage. Un visage tellement naturel... Ces yeux bleus et ces longs cheveux blonds dégageaient une mystérieuse impression de tristesse qui ne cesse de me hanter. Elle m'inspirera encore de nombreux poèmes. C'est pourquoi elle demeure ma Belle. Pour toujours.